Du rock psychédélique pour la fin du monde !

Publié le par Hugo

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Entre deux épisodes sur Jeff Le Penven, point de chant de Noël, Minuit chrétien et autre Stille Nacht. Non, en ces temps apocalyptiques, je vous propose du trip, du barré ; bref, du Psychédélique!

La fable moderne de George Orwell, La ferme des animaux me semble un bon point de départ pour embrayer sur un des albums rock les plus marquants de l’histoire, à savoir Animals des non moins célèbres Pink Floyd, qui passe en revue les différents animaux dans le seul but de critiquer la nature humaine, sous la forme d’un éternel recommencement, puisque le début et la fin de cet « album concept » sont semblables.

La chanson Dogs  avec ses jeux de juxtaposition d’accords et ses nappes d’orgue intemporelles est un bon exemple de psychédélisme.

http://www.youtube.com/watch?v=nlJWis5wH54

 

Ces « flamants roses » qu’on ne présente plus sont détenteurs des meilleurs ventes de l’histoire du double album (très probablement à juste titre et sans jeu de mots). The Wall sorti en 1979, va au-delà de l’album concept, où les Pink-Floyd font figure de pionniers, pour prendre les dimensions d’un opéra-rock. Le film qui lui est associé sort plusieurs années plus tard ; il est important de le préciser pour mettre les choses à leur place et montrer que d’emblée ce monument dépasse le cadre habituel du simple album de pop-music. Ici, un véritable travail sur le son, la texture, le temps, le rythme se fait jour. Des leitmotives évoluent au fil des chansons, procédé qui intègre l’héritage de « l’œuvre d’art totale » imaginée par Wagner. Et si certains vont sourire de cette comparaison, comment expliquer la naissance de ce film, véritable chef-d’œuvre graphique, à la narration si particulière et totalement inclassable ?

http://www.youtube.com/watch?v=PQE3vcwU97g

 

Voir à la 25ème minute pour le fameux « Another brick in the wall »…

 

Cette critique de la violence de la guerre et de ses séquelles, cette plongée dans la folie, probablement insiprée par la sombre histoire de Syd Barrett, accroc au LSD et par celle de Roger Waters lui-même qui avait à l’époque de sérieux problèmes avec la cocaïne ; Cette mise en abîme de la montée du Fascisme (voir le meeting à 1h13min du lien ci-dessus) est sans précédent dans l’histoire du cinéma et dans celle de la musique. De somptueuses scènes graphiques (scène du défilé à 1h20 ou encore la plongée finale dans la folie 1h24) se mêlent à d’autres passages de violence crue qui choquèrent (et peuvent toujours choquer).

Mais dès leurs débuts, avec Ummagumma en 1969 (l’un des albums rock les plus étranges de l’histoire) ou Atom heart mother en 1970, les Pink-Floyd marquent de leur empreinte l’histoire de la musique. Une affection particulière pour la chanson titre de l’album précédemment cité m’oblige à mettre un lien qui y mène (la photo n’est autre que la pochette originale de l’album, si, si !)

http://www.youtube.com/watch?v=UyRJzdKUho0

 

S’y mêlent sons de cuivres, électroniques, rock pur et dur, violoncelle, hammond et les magnifiques voix du John Aldis Choir. Je crois que je pourrais amener ce disque sur une île déserte ; on ne s’en lasse pas !

 

Pour achever notre voyage psychédélique, on ne peut pas faire l’impasse sur le groupe Genesis, que j’avoue pourtant connaître moins bien que les précédents ; mais l’affinité se fit immédiatement au contact de ce son bien à eux. Ecoutez plutôt pourquoi :

http://www.youtube.com/watch?v=mH44CqW4Pvc

 

Ce lien nous mène vers un autre grand album-concept de l’histoire que je conseille bien sûr d’acheter en CD, dont une magnifique version remasterisée est sortie en 2008 et que toute bonne discothèque mélomaniaque se doit de posséder ! (tout comme les autres albums précédemment cités, d’ailleurs !)

 

Ce groupe, surtout connu pour ses tubes des années 80, (Mamma) alors que Phil Collins en était le leader a quand-même, sous l’impulsion de Peter Gabriel, (Phil Collins était batteur et « second voice ») exploré des territoire inédits, dès les années 70, avec un talent indéniable.

http://www.youtube.com/watch?v=SP8rUIFE_q4

 

Concernant la chanson titre de The lambs lies down on Broadway, il est intéressant de noter la similarité dans les enchaînements d’accords avec Dogs de Pink Floyd. En effet, à cette période, les deux groupes naviguaient dans les mêmes eaux et même si de nombreuses divergences existent, on est obligé (surtout avec 40 années de recul) de constater les nombreux points communs qui existent !

 

De cette même période datent d’autres albums tels que Nursery Cryme qui là, encore ne pourront que ravir l’amateur de bonne musique ! (voici un lien, en attendant l’achat du disque également remasterisé !)

http://www.youtube.com/watch?v=JOBXERUd90Y

 

Même remarque pour l’excellentissime Selling England by the pound.

http://www.youtube.com/watch?v=_FNAF14jrtA

 

 

Voilà de quoi satisfaire les oreilles du mélomane, au moins jusqu’à la fin du monde…

Publié dans Panthéon de Hugo

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